c) La protection de l'environnement
Si
l'importance actuelle accordée aux questions environnementales dans le
débat agricole résulte en partie du fait qu'elles
n'étaient pas assez prises en considération par les agriculteurs,
ceux-ci ont aujourd'hui compris que le respect de l'environnement,
impératif social, était incontournable.
La protection de l'environnement est souvent ressentie comme un frein au
développement en termes d'équipement. La mise en oeuvre du
programme de maîtrise des pollutions d'origine animale (PMPOA),
élaboré en 1993, en témoigne.
En outre, les agriculteurs savent également qu'il ne s'agit pas
uniquement de conforter l'image de l'agriculture mais aussi d'accéder
aux marchés de demain.
Désormais, le vrai problème est donc de faire que
l'intégration des critères environnementaux se fasse dans des
conditions compatibles avec la capacité financière des
exploitants et que l'application des mesures techniques n'entraîne pas la
poursuite du développement ou ne menace pas la pérennité
de l'exploitation.
La préservation de la qualité de l'eau contre les nitrates et les
produits phytosanitaires, l'utilisation de l'irrigation, la question de
l'épandage des boues, la recherche sur d'éventuelles
contaminations de l'air par les pesticides sont autant de questions auxquelles
les agriculteurs ont commencé, depuis le début des années
90, à apporter de véritables réponses, même s'il est
parfois bien difficile de savoir dans quelle direction aller en matière
de politique agri-environnementale. Le volet " environnement " de la
PAC, élaboré en 1992 visait à encourager les exploitants
agricoles à maintenir, rechercher et mettre en oeuvre des pratiques de
production compatibles avec les exigences de la protection et l'entretien de
l'espace rural (prime à l'herbe, programmes régionaux, plans de
développement durable). Ainsi, en raison de l'éventuelle
réduction des dépenses agricoles dans les années à
venir, l'environnement pourrait être invoqué pour justifier la
réduction des subventions au secteur agricole.
Dans le contexte actuel, votre rapporteur préconise plutôt le
recours à des subventions incitatives complémentaires des primes
compensatoires actuellement attribuées.