VINCENT Louis-Charles-Marie

avant 1889

VINCENT (LOUIS-CHARLES-MARIE, BARON DE), sénateur du Second Empire, né au Cap-Français (Saint-Domingue) le 8 novembre 1792, mort à Passy-Paris le 20 avril 1872, fut admis, à 16 ans, à l'École militaire de Saint-Germain, fit la campagne de Russie comme sous- lieutenant aux lanciers de la garde, et prit part aux campagnes de Saxe, de France et de Belgique (1815). Capitaine en 1816, il continua de servir sous la Restauration, fit la guerre d'Espagne en 1823 et quitta l'armée en 1825. Après la révolution de juillet, il fut rétabli dans le cadre de l'activité et attaché pendant quelque temps à l'état-major de la 1^re division militaire. Mais au bout de peu de temps, il passa dans l'administration et devint sous-préfet de Toul de 1835 à 1848. Révoqué à la révolution de février, il se rallia à la politique du prince Louis-Napoléon, et fut nommé sous-préfet du Havre en décembre 1848, préfet du Lot et du Jura en 1849, et du Rhône en 1851. Conseiller d'État en 1852, il fut promu sénateur le 16 août 1859, et mis à la retraite comme conseiller d'État, le 15 novembre suivant. Il siégea, au Sénat, dans la majorité dévouée à l'église et à l'empire, et attaqua notamment, en 1867, la loi que le Corps législatif venait de voter sur l'instruction primaire, « loi aussi mauvaise, dit-il, que celle de 1833, attaquant indirectement les congrégations religieuses, en supprimant l'exemption du service militaire pour ceux de leurs membres qui se consacrent à l'enseignement ». Commandeur de la Légion d'honneur (18 août 1850).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)