- Appartenance politique :
- Groupe Communiste
- État civil :
- Né le 29 septembre 1905
Décédé le 20 juillet 1980 - Profession :
- Cheminot
- Département :
- Nord
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 27 mai 1949
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
DUTOIT (Adolphe)
Né le 29 septembre 1905 à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais)
Décédé le 20 juillet 1980 à Lille (Nord)
Sénateur du Nord de 1949 à 1958
Adolphe Dutoit naît dans une famille de mineurs du Pas-de-Calais, qui, lorsqu'il est encore enfant, s'installe dans le Nord, à Sainghin-en-Weppes.
Dès l'âge de quatorze ans, il travaille lui-même à la mine, jusqu'à ce qu'un accident le mutile, alors qu'il a vingt ans.
Après son service militaire, il entre donc aux chemins de fer du Nord, où il est aiguilleur à la gare de Lille.
Il s'engage rapidement dans le mouvement syndical, et adhère au Parti communiste.
Lorsque la guerre éclate, il est l'un des dirigeants du syndicat CGT des cheminots du Nord. Il est arrêté en 1940 pour propagande communiste, et interné pendant dix-huit mois à la prison de Loos-lès-Lille.
Dès son élargissement, il rejoint la résistance, et anime l'action du Parti communiste clandestin au sein de la fédération des cheminots : il en organise le réseau Nord, et contribue à la diffusion du Travailleur du Rail dans la zone interdite. Son action durant cette période lui vaudra la Croix de guerre.
En 1944, il préside le comité local de Libération d'Haubourdin, dans le Nord, puis accède à la mairie de 1945 à 1947 ; il siège ensuite continûment au conseil municipal de cette cité jusqu'en 1965.
Il siège alors au bureau de la fédération communiste du Nord.
Lors des élections du 7 novembre 1948, il figure en troisième position sur la liste d'Union républicaine et résistante, présentée par le Parti communiste dans le Nord. Cette liste remporte alors deux des neuf sièges à pourvoir.
Mais le 17 mai 1949, Isabelle Claeys démissionne de son mandat de sénateur du Nord pour siéger à l'Assemblée nationale en remplacement d'Eugène Doyen, qui a abandonné ses fonctions le 14 avril.
Adolphe Dutoit est alors proclamé élu le 27 mai au Conseil de la République. Il est réélu le 18 mai 1952, en deuxième position de la liste communiste qui conserve deux des neuf sièges à pourvoir.
Dans cette assemblée, il rejoint le groupe communiste, et siège à la Commission des moyens de communication, et à la Commission du travail et de la sécurité sociale.
Nombre de ses interventions portent sur l'organisation des transports : agents des services publics réguliers de voyageurs et de marchandises (juillet 1950), circulation routière, et réforme de l'exploitation des lignes secondaires de la SNCF (1952), fonds d'investissement routier (1954), construction d'un tunnel routier sous le Mont Blanc (1957).
Il défend également avec assiduité le sort des anciens combattants et victimes de guerre : statut des déportés et internés de la Résistance (1949), crédits du ministère des anciens combattants pour 1950, combattants d'Indochine et de Corée (1952), et prend part aux débats sur les grandes questions sociales : allocations de logement, indemnités pour accidents du travail (1949), élections des organismes de sécurité sociale et d'allocations familiales (1950), variation du salaire minimum garanti, allocations de chômage (1952), majoration de diverses allocations de vieillesse, prestations servies par la caisse de sécurité sociale des mines (1954), régime des congés payés annuels, amnistie de faits commis au cours de conflits collectifs du travail (1956), représentation des vieux travailleurs devant les commissions de sécurité sociale (1958).
Les 2 et 3 juin 1958, il vote contre les pleins pouvoirs, et contre la révision constitutionnelle.
Aux élections du 8 juin 1958, il conduit la liste communiste dans le Nord qui, cette fois encore, remporte deux des neuf sièges. Puis il est réélu le 26 avril 1959.
Ve République
DUTOIT (Adolphe)
Né le 29 septembre 1905 à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais)
Décédé le 20 juillet 1980 à Lille (Nord)
Sénateur du Nord de 1959 à 1967
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 452).
Adolphe Dutoit, placé en tête de la liste communiste qui recueille 759 voix (16,9%) sur les 4 476 suffrages exprimés, est réélu sénateur du Nord le 26 avril 1959. Seul sénateur communiste de ce département, il retrouve le Palais du Luxembourg en même temps que Jacques Duclos, Jeannette Vermeersch et Raymond Guyot. Il devient membre de la commission des affaires sociales.
Avec plusieurs collègues du groupe communiste, il dépose, le 2 juin 1959, une résolution invitant le Gouvernement à assurer, par des mesures législatives ou réglementaires, une sécurité maximale dans les mines du Nord. Par cette initiative, il souhaite contribuer à mettre un terme aux catastrophes qui endeuillent la société minière.
Adolphe Dutoit est également attaché à la préservation de l'activité industrielle dans sa région. Cette volonté se traduit par de nombreuses prises de parole lors des séances publiques. Ainsi, le 8 octobre 1959, il s'adresse au ministre du Travail pour lui faire part des licenciements et des déplacements de personnels dans l'industrie métallurgique du Nord et demande quelles mesures le Gouvernement compte prendre pour éviter de telles pratiques. Dans le même esprit, il se mobilise pour la revalorisation des ressources annuelles pourvues par les diverses allocations d'aide sociale.
Conformément aux consignes de vote du Parti communiste, il s'oppose à la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie, le 3 février 1960. De 1961 à 1962, il essaie de promouvoir la réorganisation des juridictions du travail et d'améliorer la lutte contre l'alcoolisme. A l'été 1963, il est nommé membre titulaire de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur le projet de loi relatif à certaines modalités dans la gestion des services publics. Il vote en faveur du projet de loi portant réforme des régimes matrimoniaux, le 11 mai 1965.
Figurant en tête de la liste communiste qui obtient 843 voix (17,6%) sur les 4 779 suffrages exprimés, Adolphe Dutoit est réélu sénateur du Nord le 26 septembre 1965. Il réintègre la commission des affaires sociales et y restera jusqu'à la fin de son mandat.
A partir de cette année-là, il s'intéresse de plus en plus aux projets politiques locaux, et fait son entrée au conseil municipal de Seclin (Nord). Le 16 décembre 1966, il est élu maire de cette commune à l'unanimité des 23 voix du conseil municipal, en remplacement de Paul Duroten, également communiste, décédé dans un accident de la circulation. Fort de ce premier mandat local, il se présente aux élections cantonales de 1966 sous l'étiquette communiste. Elu, il devient membre du Conseil général du Nord.
Le 11 mai 1967, le secrétariat du groupe communiste indique, qu'en raison de son âge, Adolphe Dutoit demande que la section fédérale du Nord le remplace au Palais du Luxembourg. En réalité, il démissionne de son mandat de sénateur afin de se consacrer à ses nouvelles fonctions électives. Son suppléant, Hector Viron, conseiller municipal de Lille et secrétaire fédéral permanent, le remplace au Sénat.
Exerçant désormais à plein temps ses fonctions de maire, il engage la construction de nouvelles infrastructures comme celles de logements HLM, d'écoles maternelles ou d'un réseau de restaurants pour les salariés locaux. De plus, il multiplie les initiatives pour améliorer les conditions de vie des jeunes populations en participant à la mise en place de classes de neige, de garderies pour les familles aux revenus modestes et d'une nouvelle piscine municipale.
A son décès, le secrétaire de la fédération du Nord déclare qu' « avec la brutale disparition d'Adolphe Dutoit, le Parti Communiste perd un militant fidèle et actif, un dirigeant politique, un administrateur compétent qui a marqué de son emprunt la gestion de sa commune ». Dans un communiqué, la municipalité de Seclin déclare qu'elle « perd un maire qui a consacré le meilleur de lui-même à faire de cette ville un modèle de gestion sociale et humaine au service de tous ».
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Adolphe DUTOIT
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