Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 22 juillet 1932
Décédé le 17 février 1999
Profession :
Agriculteur
Département :
Cantal
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

RIGAUDIÈRE (Roger)

Né le 22 juillet 1932 à Saint-Chamant (Cantal)

Décédé le 17 février 1999 à Limoges (Haute-Vienne)

Sénateur du Cantal de 1989 à 1998

Roger Rigaudière naît dans la famille d'un négociant de Saint-Chamant, commune du Cantal où il devient ensuite exploitant agricole. En 1973, il est élu conseiller municipal de sa commune puis, en 1977, en devient le maire. Il est réélu à cette fonction en 1983, en 1989 et en 1995. Outre cela, il prend des responsabilités dans le syndicalisme agricole. En 1975, il est secrétaire général de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles. Il en est ensuite le président de 1977 à 1982. Il est également vice-président de la Chambre départementale d'Agriculture du Cantal et de la Chambre régionale d'Agriculture d'Auvergne. Ce notable du monde agricole auvergnat est élu conseiller général du canton de Salers, sous l'étiquette divers droite, en 1980 puis conseiller régional d'Auvergne en 1986 sur la liste dirigée par Valéry Giscard d'Estaing. Dès cette date, il est désigné comme vice-président du Conseil régional d'Auvergne, fonction qu'il conserve après sa réélection en 1992. Aux élections législatives de 1988, le député gaulliste du Cantal, Pierre Raynal, en fait son suppléant.

L'année suivante, les deux sénateurs sortants du Cantal, Paul Malassagne et Paul Robert, décident de ne pas solliciter le renouvellement de leur mandat. Roger Rigaudière se présente aux élections sénatoriales de septembre 1989 sous les couleurs du Rassemblement pour la République (RPR). Il lui manque deux voix pour être élu dès le premier tour et il l'est au second avec 307 voix sur 528 suffrages exprimés. La loi sur le cumul des mandats le contraint alors à abandonner son mandat de conseiller général de Salers. Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe du RPR et est nommé membre de la commission des affaires sociales. En octobre 1992, il la quitte au profit de la commission des affaires économiques. En 1992, il s'oppose à la modification de la Constitution nécessitée par la ratification du traité de Maastricht. En 1993, il adopte le projet de loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale. En 1998, il s'oppose au projet de loi instaurant la réduction du temps de travail, tel que proposé par le gouvernement de Lionel Jospin et finalement adopté par l'Assemblée nationale.

En séance publique, l'agriculteur qu'est Roger Rigaudière consacre l'essentiel de ses interventions aux affaires agricoles et rurales, sans jamais oublier les intérêts des exploitants de son département d'origine. En novembre 1989, à l'occasion de l'étude du projet de loi de finances pour 1990, il expose ainsi les dommages causés par la sécheresse dans le Cantal, et, en mai 1990, il intervient dans la discussion du projet de loi relatif aux appellations d'origine contrôlée (AOC) des produits agricoles et alimentaires pour marquer l'importance de la production de fromages AOC du Cantal. Plus largement, à l'occasion de l'étude des projets de loi de finances ou des déclarations de politique générale du Gouvernement, il dresse le bilan et les perspectives de l'agriculture française. C'est le cas, par exemple, en octobre 1990 lors d'un débat sur une déclaration du Gouvernement concernant les difficultés de l'agriculture française. Il défend alors l'agriculture des zones défavorisées de montagne avant de demander la révision des conditions d'échange au sein de la Communauté économique européenne (CEE), la suppression des entraves fiscales à la compétitivité des éleveurs et un coup d'arrêt au désengagement de l'État en matière de prêts spéciaux. Régulièrement, il s'oppose à la politique européenne lorsqu'elle vise à réduire les soutiens financiers aux activités agricoles. Roger Rigaudière défend également les prestations sociales agricoles et, à plusieurs reprises, l'enseignement agricole et en particulier les Maisons familiales rurales. En décembre 1996, la commission des affaires économiques le charge du rapport sur le projet de loi relatif à la collecte et à l'élimination des cadavres d'animaux, texte d'importance en pleine crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine dite « crise de la vache folle ».

Élu local, Roger Rigaudière s'intéresse également à la gestion et à l'administration des territoires. Dans la discussion du projet de loi d'orientation relatif à l'administration territoriale de la République que le gouvernement Rocard soumet au Parlement en juin 1991, Roger Rigaudière insiste sur la nécessité de ne pas imposer aux collectivités locales une politique de collaboration mais de les laisser libres de s'engager dans une telle coopération.

En octobre 1994, dans la discussion du projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire, il présente plusieurs mesures financières et fiscales susceptibles d'aider les zones fragiles de l'espace national. L'année suivante, prenant la parole sur le budget de l'aménagement du territoire, il dénonce la fermeture des services publics en zone rurale. C'est ce même souci de préservation de la vie locale rurale qui explique, en juin 1996, son appel à la sauvegarde du commerce de proximité et de l'artisanat lors de la discussion du projet de loi relatif au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat.

Fort de son premier mandat au Palais du Luxembourg, Roger Rigaudière sollicite son renouvellement aux élections sénatoriales de septembre 1998. Toujours maire de Saint-Chamant et vice-président du Conseil régional d'Auvergne, président, depuis 1995, de l'Association départementale des maires du Cantal, il paraît en mesure de l'obtenir. Mais la majorité présidentielle se divise dans le Cantal et, en sus des deux sénateurs sortants, Roger Besse et Roger Rigaudière, se présente le maire et conseiller général divers droite de Saint-Flour Pierre Jarlier. Avec 211 voix sur 524 suffrages exprimés, Roger Rigaudière est battu au second tour au profit de Pierre Jarlier.

Cinq mois après cet échec, Roger Rigaudière décède. Le conseil municipal de sa commune donne son nom à la place de l'Hôtel-de-Ville de Saint-Chamant.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur depuis le 31 décembre 1998.

Elu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (non réélu)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Roger RIGAUDIÈRE

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