AVANT-PROPOS
Au sein de la mission « Action extérieure de l'État », dont le montant est stable (2,9 Md€), l'enveloppe des crédits consacrés à la diplomatie culturelle et d'influence s'élève à 718 M€ , en autorisation d'engagement (AE) comme en crédits de paiement (CP).
Ce budget connaît une légère augmentation, de 2,6 % , en conséquence d'une hausse de la subvention à l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE). Le budget total du programme 185 repasse ainsi, symboliquement, au-dessus de 700 M€, alors qu'il était légèrement inférieur à ce montant l'an dernier.
Les réseaux de la diplomatie culturelle et d'influence sont touchés, comme l'ensemble du ministère, par la réforme des réseaux de l'État à l'étranger dans le cadre du programme « Action publique 2022 » qui vise à améliorer l'efficacité de l'action du Ministère de l'Europe et des MEAE . Cette réorganisation doit permettre une mutualisation des soutiens, pour mettre un terme à une gestion « en silos » des ressources humaines. Une réduction de 5,5 % de la masse salariale est visée, plus raisonnable que la cible de 10 % envisagée l'an dernier.
Des orientations majeures ont toutefois été fixées à la diplomatie culturelle et d'influence, posant la question de l'adéquation des moyens aux ambitions.
Dans un contexte d'intense concurrence, au niveau international, une dynamique nouvelle a été impulsée par le plan pour la langue française et le plurilinguisme présenté par le Président de la République le 20 mars 2018. Il s'agit d'accroître l'attractivité de notre pays sur les plans tant éducatif que culturel, économique, universitaire, touristique... Le développement des réseaux d'établissements d'enseignement français à l'étranger est au coeur de cette dynamique. L'objectif est de doubler les effectifs d'élèves scolarisés dans ces établissements d'ici 2030. Dans le prolongement de cette ambition, la mobilité internationale étudiante est également encouragée mais avec des moyens très insuffisants et une allocation des ressources à repenser en profondeur .
Le programme 185 est donc sous forte tension : réaliser les objectifs avec les moyens disponibles constituera un défi. Mais les orientations sont bonnes et méritent d'être encouragées. Les rapporteurs pour avis de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées sont donc favorables à ce budget.