B. L'INDISPENSABLE ENTRETIEN DU PARC PÉNITENTIAIRE
La dotation consacrée aux opérations d'entretien et de maintenance du parc immobilier existant, conduites par les services déconcentrés de l'administration pénitentiaire, s'élève à 110 millions d'euros , soit un montant en progression par rapport aux 101,8 millions prévus en 2020. Ce montant est susceptible d'être augmenté, en cours d'exercice budgétaire, par des redéploiements en fonction du rythme de progression des opérations de construction.
Ces opérations sont indispensables pour prévenir la détérioration prématurée de certains bâtiments ; à long terme, une insuffisance d'entretien rend nécessaire des travaux lourds et onéreux de rénovation, qui ont concerné récemment les établissements de Fleury-Mérogis et de Paris-La Santé. En 2021, l'APIJ prévoit d'élaborer les schémas directeurs de rénovation de deux établissements supplémentaires : Fresnes et Poissy.
C. LA SÉCURISATION DES ÉTABLISSEMENTS PÉNITENTIAIRES
Les moyens consacrés à la sécurisation des établissements pénitentiaires s'inscrivent également en augmentation : une dotation de 63,7 millions est prévue en 2021, après 58,1 millions en 2020, soit une hausse de près de 10 %.
Environ la moitié de cette somme (30,6 millions) est destinée à la poursuite du déploiement du système de brouillage des communications téléphoniques illicites . L'introduction de téléphones portables en détention permet parfois de maintenir une activité délinquante à distance, ce qui constitue un facteur d'insécurité majeur. En parallèle, l'ensemble des cellules, hormis dans les quartiers disciplinaires, sont progressivement équipées de téléphones fixes : ces lignes ne peuvent être jointes depuis l'extérieur mais permettent d'appeler des numéros préenregistrés, approuvés par la justice, afin de favoriser le maintien des liens entre les détenus et leur famille.
Le solde permet de financer les autres mesures de sécurisation, notamment la rénovation du système de vidéo-surveillance (à hauteur de 5,6 millions d'euros) et la lutte contre les drones malveillants (3,2 millions d'euros).