B. LA NÉCESSITÉ D'UNE RÉFLEXION DE FOND GLOBALE SUR LE STATUT DE PARIS, LYON ET MARSEILLE FAIT EN REVANCHE L'OBJET D'UN CONSENSUS PARMI LES PARTIES PRENANTES

Si les parties prenantes entendues par la rapporteure ont fait état d'une opposition quasi-unanime à la réforme envisagée, les auditions ont néanmoins mis en lumière la nécessité d'une réforme plus globale et réfléchie du statut de ces trois villes, abordant la question du mode de scrutin mais également des compétences, et intégrant également la dimension métropolitaine.

Ainsi, pour Sylvain Souvestre, maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille, la question des compétences est inséparable de celle du mode de scrutin.

De même, pour Emmanuelle Pierre-Marie, maire du 12e arrondissement de Paris, « la réforme de ce mode de scrutin justifie un temps d'évaluation du fonctionnement actuel, une étude d'impact réelle et la prise en compte de la dimension métropolitaine. Il est tout à fait singulier d'envisager une réforme d'un mode de scrutin sans poser en amont la question des compétences que chaque échelon à exercer. »

Pour toutes ces raisons, la rapporteure a donc souhaité insister sur l'importance de la mise en place d'un travail de long terme, qui pourrait prendre la forme d'une mission d'information, afin d'évaluer précisément le fonctionnement actuel de ces trois villes, en concertation avec l'ensemble des acteurs concernés.

Ce travail préalable permettrait d'envisager une refonte du statut de ces trois villes, qui pourrait d'ailleurs conduire à envisager des solutions différentes selon la ville concernée, compte tenu des profondes différences qui existent aujourd'hui entre ces trois collectivités, en termes de population, de répartition des compétences ou encore de structure institutionnelle.

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