B. L'ADAPTATION DE L'OFFRE TOURISTIQUE
1. La connaissance des flux touristiques
L'ONT, association Loi 1901, créée en septembre 1991 est, selon ses statuts, "le lieu privilégié de concertation et de réflexion des acteurs institutionnels du tourisme publics et privés en matière d'observation et d'orientation économique".
Ses attributions
L'Observatoire constitue un partenaire utile aux acteurs du
monde du
tourisme. Il rassemble en effet une information dispersée, souvent mal
connue et le plus souvent difficile à se procurer. Il met à la
portée de tous ces informations en ayant pris soin d'en faire l'analyse
et la synthèse à différents niveaux de précision,
dans un souci permanent de rigueur et de fiabilité.
L'ONT exploite les données et les travaux disponibles à la
Direction du Tourisme aux fins de diffusion en assurant leur complément
et leur valorisation.
Il réalise des études et travaux sur mesure à la demande
de la Direction du Tourisme, à la demande de ses membres ou lorsqu'il en
perçoit le besoin, à partir des grandes enquêtes de
fréquentation (SDT, enquête aux frontières, enquêtes
hôtelières). Il collecte enfin de nombreuses données,
détenues par d'autres ministères, par des organismes
professionnels ou institutionnels, des sociétés diverses et dont
le traitement et l'analyse sont susceptibles de compléter, par un
éclairage différent, les sources habituelles du
Secrétariat d'État du Tourisme. L'Observatoire National du
Tourisme joue ainsi le rôle d'un lieu d'échange et de partenariat
mobilisant des informations à partir d'un cercle de décideurs
bien plus étendu que celui des seules activités du secteur des
Hôtels-Cafés-Restaurants et Voyages. A cet égard, il est le
correspondant privilégié des différents réseaux
d'observation économique du tourisme au niveau régional et local.
L'Observatoire a pour mission
:
• d'éditer et de diffuser les études statistiques de la
Direction du Tourisme,
• de valoriser les données des enquêtes statistiques
commandées par la Direction du Tourisme,
•
de rassembler des données intéressant l'activité
touristique auprès d'autres partenaires (ministères,
professionnels, institutionnels) et d'en publier l'analyse en
coopération avec ces partenaires.
• Ces activités donnent lieu à la parution d'une
série de publications
4(
*
)
:
Les fondamentaux et les périodiques
1 - Le Mémento du Tourisme: mis à jour annuellement
2 - le Panorama des Industries Touristiques (hébergement, voyages,
transports de passagers, grands lieux touristiques, etc...
3 - l'Atlas du Tourisme
2/
Les publications périodiques
1 - la Lettre de l'Observatoire : bimestrielle
2 - la Note de Conjoncture Touristique: mensuelle
Plusieurs fois par an, des cahiers spéciaux dans
trois collections
différentes
1 - les Données Économiques du Tourisme
2 - les Analyses et Perspectives du Tourisme
3 - les Essentiels du Tourisme
Sa composition
Les statuts initiaux de l'ONT ont été modifiés le 12 avril 1995 afin d'accroître l'ouverture de FONT sur l'environnement économique et social. Cette ouverture s'est faite par le biais de la participation à son Conseil d'Administration de nouvelles administrations publiques : Ministère de la Culture, Ministère de l'Environnement, Commissariat Général du Plan et d'une augmentation du nombre et de la diversité des personnalités qualifiées.
L'association est dirigée par un directeur et présidée par une des personnes qualifiées élue.
Au ler
août 1998, l'Observatoire compte
cent soixante-dix membres.
La
liste des membres du Conseil d'Administration et des adhérents de
l'Observatoire est jointe en annexe.
Le
Comité Scientifique
chargé notamment de vérifier
la qualité des publications a été mis en place à la
fin de l'année 1996.
Son
financement
En 1998, le budget de l'Observatoire est de 2 700 000 F.
Les ressources de l'Observatoire ont trois origines
• les cotisations des membres de FONT
• la vente des publications
• et la subvention de la Direction du Tourisme.
Elle
s'élève en 1998 à 1,757 millions de francs.
Les dépenses
Les deux postes les plus importants sont
- les salaires et charges sur salaires (61% des dépenses)
- et les opérations (études sous-traitées, publications,
etc ... ) (20% des dépenses)
Les moyens
Au 1 er janvier 1998, neuf personnes travaillent pour l'Observatoire National
du Tourisme.
Les activités de l'Observatoire National du Tourisme
L'Observatoire met à la disposition de ses partenaires des outils d'analyse et de synthèse qui s'attachent à suivre le rythme de l'actualité et à s'adapter aux besoins des organismes privés et publics qui constituent ses adhérents.
2. Les Contrats de plan
Le
Ministère du Tourisme a fait dresser un bilan des contrats de plan
État- Régions 1989-1993 dans le cadre du Conseil National du
Tourisme.
A ce bilan des CPER 1989-1993 s'est ajoutée une description des
principales actions envisagées dans le cadre de la
génération suivante des contrats de plan pour la période
19941999.
Pour cette nouvelle génération des contrats de plan (1994-1999),
21 régions métropolitaines (l'ensemble des régions
à l'exception de l'Île de France) et 6 départements et
collectivités d'Outre-mer ont passé un contrat avec l'État
dans le domaine du tourisme.
Le volet tourisme des contrats de plan État - Régions porte sur
les principaux thèmes suivants
- l'aménagement et l'organisation des espaces touristiques
(contrat
de pôle, de station,
de pays)
_ la valorisation touristique des sites culturels et naturels
- la modernisation des hébergements touristiques
- la formation et l'observation économique du tourisme.
Le montant total des engagements de l'État prévu au volet
tourisme des CPER s'élève à 334,35 NOE (dont 283,35 Nff
sur crédits Tourisme et 51 NOE sur les crédits du FNADT).
Sur la période 1994-1998, 226,5 MF ont été
délégués aux Régions (crédits du
ministère du Tourisme) auxquels s'ajoutent 44,2 MF au titre du FNADT
soit un montant total délégué de 270,7 MF.
Un bilan de cette nouvelle génération des contrats État -
Régions a été engagé par la Direction du Tourisme
avec le concours des délégués régionaux au
tourisme. Ce bilan a permis dès 1998 de définir les
priorités d'actions pour la phase de préparation du Mle Plan dans
le cadre des orientations du Comité Interministériel
d'aménagement et de développement du territoire du 15
décembre 1997 et des priorités définies par la
Secrétaire d'État au Tourisme en matière de
développement local, d'emploi et d'accès au tourisme pour tous.
Ainsi, cinq propositions de contractualisation en vue de la préparation
de la prochaine génération de CPER (2000-2004) ont pu être
dégagées des réflexions qui ont été
menées par le groupe de travail, à savoir:
1) la réhabilitation de l'immobilier de loisirs, 2) l'observation
économique du tourisme, 3) l'adaptation des entreprises aux
évolutions du marché, 4) la politique sociale du tourisme, 5) le
développement durable.
Les tableaux en annexe récapitulent les délégations de
crédits par année et par région tous titres confondus et
font apparaître sur la période 1994-1998, un taux de
délégation moyen des crédits " tourisme " de
80%.
3. L'AFIT
L'action
de l'Agence Française d'Ingénierie Touristique pour 1997 est
détaillée dans le rapport d'activité et le compte
financier ci-joints, qui ont été soumis à l'approbation de
l'Assemblée Générale du 10 juin 1998
En 1998, le programme d'activité de l'AFIT se déroule
conformément aux orientations et à l'EPRD soumis au Conseil
d'Administration et à l'Assemblée Générale du 25
novembre 1997.
Depuis la réflexion stratégique conduite en 1996 avec le concours
d'un consultant extérieur, les actions sont organisées autour des
trois axes suivants :
• Etablir et diffuser un "panorama raisonné de l'offre
française", pour fournir aux opérateurs publics et privés
les éléments techniques et de marché nécessaires
à la conduite de leurs politiques.
• Repérer, constituer, développer, diffuser les
savoir-faire, pour faciliter les initiatives et limiter les risques, en
particulier dans les cinq domaines suivants :
• développement territorial du tourisme
• développement des filières touristiques
• démarches qualité
• commercialisation du tourisme (et nouvelles technologies)
• mise au point et conduite de projets
0 Conduire des opérations concrètes d'ingénierie en
assistance à maîtrise d'ouvrage ou en situation de
maîtrisé d'ouvrage déléguée, pour tester les
méthodes, repérer des savoir faire, et faire avancer les domaines
fixés comme prioritaires par la Ministre du Tourisme.
Le tableau ci-joint fait le point des principaux travaux en cours à
l'AFIT en 1998.
Par ailleurs le programme de travail de l'année comprend la
préparation des réunions et décisions institutionnelles de
l'automne relatives à la poursuite des activités de l'Agence.
Actualisation de la Convention constitutive, concertation
interministérielle et mise en oeuvre de la procédure. Les
principaux points abordés sont ceux du champ d'activités de
l'Agence, du statut des entreprises privées, de la répartition
des capacités de production entre les différentes
catégories de bénéficiaires, et de la répartition
des charges de fonctionnement entre membres.
PERSPECTIVES 1999
1999 verra se terminer en mars le délai de six années pour lequel
l'AFIT a été créée en mars 1993.
La prolongation pour une nouvelle période de six ans sera soumise
à une assemblée générale en octobre 1998. Cette
assemblée générale se prononcera sur une adaptation des
statuts, la répartition des activités de l'Agence entre les
différents bénéficiaires (État et ses
Établissements publics, collectivités locales et leurs organismes
spécialisés, professionnels et leurs groupements), les modes
opératoires de l'Agence et ses priorités.
A l'issue de cette assemblée générale, la convention
constitutive sera visée par les membres et approuvée par
arrêté conjoint des Ministres du Tourisme et du Budget.
Il n'est pas envisagé de réorientations fondamentales des
activités de l'Agence, alors que les différentes
évaluations qui ont pu être effectuées ou actuellement en
cours montrent qu'elle a su se positionner de façon à apporter de
réels services aux acteurs du tourisme français.
Les priorités de son action seront bien entendu ajustées de
façon à apporter le concours le plus efficace possible à
la politique du Ministère, en particulier en ce qui concerne le
développement territorial, le tourisme social et les clientèles
jeunes.
4. La poursuite de l'effort de restructuration de l'offre d'hébergement
Le
secteur Hôtels-Cafés-Restaurants (HCR) représente, pour la
France, un atout dans le développement du tourisme . Il constitue le
premier secteur d'activité dans le tourisme (87% des emplois), est en
croissance constante dans sa composante hôtellerie . En revanche le
secteur restauration connaît un crise persistante.
Plus de 95% des
entreprises - au nombre d'environ 160 000) - ont moins de 10
salariés
(chiffre que l'on retrouve au niveau communautaire).
L'exploitation s'exerce dans un contexte hautement saisonnier.
Ce secteur subit aujourd'hui la concurrence d'autres modes
d'hébergement (gîtes, hôtellerie de plein air, locations,
résidences de tourisme). Il est également confronté
à des situations de distorsion de concurrence dues au
paracommercialisme. Cette fragilité structurelle aggrave les
handicaps
économiques dont souffre le secteur. L'hôtellerie
est, en premier lieu, une
activité à forte intensité
capitalistique
:
Le ratio investissement initial / Chiffre d'affaire (CA), égal à
3, la situe au même niveau que l'industrie lourde, la métallurgie
ou la cimenterie.
Ce secteur se caractérise par un mouvement de rénovation et de
transformation profonde marqué par le développement des
chaînes intégrées, ainsi que par un resserrement de l'offre
au profit des 2 et 3 étoiles
Enfin, en matière de commercialisation, les structures de faible capacité sont aujourd'hui peu attractives pour les organisateurs de voyages, les autocaristes et les organisateurs de congrès.
Structure du secteur hôtelier |
|
|
|
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Chiffres 1996 |
Chaînes intégrées |
|
Chaînes volontaires |
|
Hôtel sans étoile |
30% |
9,13% |
||
Hôtel 1 étoile |
41,6% |
9,45% |
||
Hôtel 2 étoiles |
52,37% |
49,47% |
||
Hôtel 3 étoiles |
16,53% |
25,68% |
||
Hôtel 4 étoiles |
2,74% |
6,25% |
||
Source : Direction du tourisme - INSEE |
|
Le développement de formules alternatives et souvent plus
économiques, les modifications de comportement, le redéploiement
de la clientèle française vers d'autres types
d'hébergement, affectent défavorablement le développement
du secteur hôtelier indépendant.
•
Plan de restructuration de la dette hôtelière
Face au problème de l'endettement dans le secteur hôtelier
indépendant, le Ministère en charge du Tourisme a
présenté fin 1994 un plan d'aide à la restructuration de
la dette hôtelière, grâce à la création d'un
fonds spécifique de 50 millions auprès de la
société française de garantie des financements des petites
et moyennes entreprises (SOFARIS), permettant à celle-ci de garantir
l'encours résiduel de tout prêt rééchelonné,
le taux de la garantie étant égal au pourcentage de
réduction du montant de l'annuité, dans la limite de 30% au
maximum (40% à titre exceptionnel)
5(
*
)
.
En juin 1997, 170 hôtels environ, dont plus du tiers dans le Grand
Sud et la région Rhône Alpes ont bénéficié de
la garantie de la SOFARIS pour la restructuration d'une dette de plus de 300
millions de francs.
Afin d'améliorer le dispositif en vigueur et d'en faire profiter un
nombre supérieur d'hôteliers, il a été
décidé de l'assouplir (la baisse du montant de l'annuité
pouvant être obtenue par tous moyens et non plus seulement par la voie du
rééchelonnement) et de le rendre plus avantageux (augmentation du
taux de garantie maximum). A cet effet, une modification de la convention entre
le Trésor et la SOFARIS devrait intervenir très prochainement.
•
Un problème non réglé : la
réduction de la redevance audiovisuelle pour l'hôtellerie
saisonnière
En matière de redevance audiovisuelle, tous les détenteurs de
plusieurs appareils récepteurs, dits comptes multiples, sont soumis au
barème dégressif suivant: 100 % du 11ème au 30ème
et 50 % à partir du 31ème. Depuis 1994, les hôtels
saisonniers bénéficient d'un abattement supplémentaire de
25 %.
Le Gouvernement avait envisagé, en 1996, de modifier le barème
de cette redevance, afin d'alléger les charges de l'hôtellerie
indépendante et familiale. Le Conseil d'état ayant donné
un avis défavorable à ce projet, le Gouvernement étudie
actuellement un nouveau dispositif d'application de la redevance audiovisuelle
pour l'hôtellerie.