B. LES PROBLÈMES STRUCTURELS
En ce
qui concerne l'impact de l'élargissement sur les autres dépenses,
qui est de loin, le problème majeur posé par l'ouverture de
l'Union à de nouveaux Etats très en retard de
développement, la programmation de Berlin s'inspire de l'idée
d'une augmentation progressive des transferts vers les nouveaux membres afin de
tenir compte de leur capacité d'absorption.
En tout état de cause, les transferts globaux des fonds structurels et
de cohésion ne devraient pas dépasser 4 % du PIB d'un Etat
membre actuel ou futur.
Il est prévu à ce stade de consacrer près de 40 milliards
d'euros, tous crédits compris, à la dimension structurelle de
l'élargissement.
Le tableau ci-dessous récapitule quel pourrait être le niveau
relatif des actions structurelles dans une Union européenne
élargie.
Niveau
de dépenses au titre de la politique de cohésion ramené au
nombre d'habitants
et au PIB des Quinze et des PECO
Pour
les nouveaux :
|
|
|
6 premiers candidats |
3,3 |
179 |
Allemagne |
0,21 |
45 |
Autriche |
0,19 |
39 |
Belgique |
0,18 |
34 |
Espagne |
1,74 |
181 |
France |
0,22 |
43 |
Grèce |
3,67 |
284 |
Irlande |
2,82 |
346 |
Italie |
0,42 |
63 |
Pays-Bas |
0,15 |
28 |
Portugal |
3,98 |
299 |
Royaume-Uni |
0,25 |
37 |
Ensemble |
0,51 |
75 |
Tout
jugement sur la programmation envisagée dépend de l'effet de
l'élargissement sur les économies concernées par lui dont
le sens varie beaucoup selon les analyses économiques.
Mais, deux constats peuvent être déjà
effectués :
Le niveau relatif des transferts prévus est élevé et, sauf
à s'affranchir des règles posées en matière de
cofinancement, sollicitera beaucoup les financements disponibles dans les
nouveaux Etats-membres.
Les effets économiques des transferts prévus pouvant être
débattus, le constat peut toutefois être posé que la
programmation adaptée à Berlin correspond à un
scénario de rattrapage des économies de l'Europe des 15, qui
s'effectuerait sur un rythme très lent.