- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste
- État civil :
- Né le 4 septembre 1911
Décédé le 31 janvier 2004 - Profession :
- Professeur agrégé de l'université
- Département :
- Haute-Garonne
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
EECKHOUTTE (Léon)
Né le 4 septembre 1911 à Fins (Somme)
Décédé le 31 janvier 2004 à Toulouse (Haute-Garonne)
Sénateur de la Haute-Garonne de 1971 à 1989
Né en 1911 dans la Somme d'un père berger qu'il perd au tout début de la Grande Guerre, Léon Eeckhoutte bénéficie de « l'ascenseur social » que constitue l'école républicaine. Après avoir fréquenté le lycée Michelet de Vanves et obtenu un baccalauréat scientifique, il intègre la faculté des sciences de Paris. Il en ressort licencié en sciences physiques et sciences naturelles et est reçu au concours de l'agrégation de sciences biologiques. Sa carrière dans l'enseignement débute au lycée Faidherbe de Lille de 1937 à 1939. Officier d'artillerie, il est affecté à Sarreguemines au début du second conflit mondial. Capturé lors de la débâcle, il est envoyé en Allemagne jusqu'à la fin de la guerre. Revenu en France, il choisit de s'installer dans le village natal de son épouse, à Villemur-sur-Tarn. Sa carrière professionnelle reprend dès 1945 par une nomination au lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse. Dispensant son savoir aux élèves de classes préparatoires, il tient à y rester jusqu'à sa retraite en 1971, ce qui lui vaudra d'être fait chevalier des Palmes académiques.
La carrière politique de Léon Eeckhoutte démarre en 1947 lorsqu'avec l'étiquette SFIO, il est élu maire de Villemur-sur-Tarn. Les Villemuriens lui renouvelleront leur confiance à chaque fois dès le 1er tour jusqu'en 1995 lorsqu'il décide de ne pas se représenter. Au cours de ses 48 ans de mandat, il s'efforce de gérer cette petite ville industrielle et de développer l'intercommunalité, en lançant la construction de complexes scolaires et de logements sociaux.
Au sein de la Haute-Garonne, son engagement politique débute en 1951 lorsqu'il est élu conseiller général du canton dont sa ville est le chef-lieu. En 1966, le décès d'Eugène Montel le propulse à la tête de l'assemblée départementale jusqu'en 1988, année où bien qu'une fois de plus réélu au 1er tour, il préfère ne pas se représenter à la présidence. Dans un contexte de renouvellement des générations, le socialiste Pierre Hizard lui succède alors avec le soutien de Lionel Jospin. Lors de ses 22 années de direction, il s'efforce notamment de développer les transports publics afin d'assurer à son département une meilleure cohésion et de désenclaver les communes rurales ; il s'attache également à préserver et développer l'agriculture. A ce titre, Léon Eeckhoutte est fait chevalier du Mérite agricole. Enfin, en qualité de parlementaire, le maire de Villemur-sur-Tarn est conseiller de la région Midi-Pyrénées de 1973 à 1986.
La carrière nationale de Léon Eeckhoutte débute en 1971 lorsqu'il se présente aux élections sénatoriales. Dans un département acquis à la gauche mais devant tenir compte de la concurrence des radicaux et dans une moindre mesure des communistes, il lui faut attendre le 2e tour pour être élu avec 829 voix sur 1 583. En 1980, il améliore son score en obtenant la majorité dès le 1er tour avec 885 voix sur 1 759. Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe socialiste et rejoint la commission des affaires culturelles dont il devient président de 1977 à 1986 puis vice-président de 1986 à 1989. Au nom de sa commission, il rapporte de nombreux textes sur des problèmes ayant trait au monde éducatif et à la formation. L'ancien professeur est plusieurs fois rapporteur des budgets consacrés à l'Universités lors de la discussion des projets de loi de finances, mais aussi des crédits consacrés à l'Education. En 1975 notamment, il relève que le système des grandes écoles, efficace mais peu démocratique, continue de bien se porter, mais il reproche au secrétaire d'Etat sa déclaration selon laquelle diplômes et emplois ne sauraient être confondus. Pour lui, la France n'a pas trop d'étudiants mais trop d'étudiants mal orientés. Cette thématique de l'adéquation entre formation et marché de l'emploi constitue le centre principal de son travail parlementaire. Il rédige ainsi plusieurs rapports sur la formation professionnelle continue, l'apprentissage ou encore la formation des demandeurs d'emplois. En tant que président de la commission des affaires culturelles, il a aussi en charge la rédaction des rapports d'information à la suite de missions parlementaires d'études à l'étranger. C'est le cas en 1979 après un voyage en Afrique, en 1980 après une mission chargée d'étudier les problèmes de l'enseignement supérieur, de la conservation et de la promotion du patrimoine culturel ainsi que de 1a protection de l'environnement en URSS. En 1981, deux de ses rapports d'information analysent la situation des relations culturelles entre la France et le Japon, mais aussi avec le Brésil et le Pérou. En 1984, ce sont les relations avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande qu'il étudie.
En séance publique, Léon Eeckhoutte prend régulièrement la parole mais essentiellement sur des sujets ayant trait aux domaines de compétence de sa commission. Il s'exprime plusieurs fois à propos de l'architecture (1973, 1976), du prix du livre (1981) ou de la communication audiovisuelle (1982, 1986). Cette tendance à intervenir sur des sujets culturels se retrouve aussi dans la cinquantaine de questions qu'il pose au Gouvernement et dans les dizaines de propositions de loi qu'il cosigne.
En 1972, Léon Eeckhoutte vote contre la loi créant et organisant les régions puis s'abstient lors du vote de la loi Royer sur la préservation du petit commerce et de l'artisanat (1973). Voulant faire évoluer la société, il soutient l'abaissement de la majorité à 18 ans en 1974, la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et la loi sur le divorce en 1975. Comme son groupe, il n'est pas favorable à la loi Peyrefitte sur la sécurité intérieure du printemps 1981. L'abrogation de la peine de mort bénéficie de son soutien la même année. En 1982, il s'abstient lors du vote de la loi Defferre sur la décentralisation et vote la loi réformant les prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage. En 1988, il s'abstient lors du vote sur le revenu minimum d'insertion.
Aux élections sénatoriales de 1989, Léon Eeckhoutte ne sollicite pas de troisième mandat. Homme de culture reconnu, officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, il s'éteint à l'âge de 92 ans.
Elu le 26 septembre 1971
Réélu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (ne se représente pas)
Président de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Léon EECKHOUTTE
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