II. DES PERFORMANCES MAINTENUES À UN HAUT NIVEAU
A. UNE VOIE D'EXCELLENCE ASSURANT L'INSERTION DES JEUNES
1. Un enseignement en phase avec les territoires et le monde économique
Votre rapporteur se réjouit depuis plusieurs années, des excellents taux d'insertion professionnelle des diplômés de l'enseignement agricole quel que soit leur niveau. C'est le signe le plus sûr de l'excellence de l'enseignement dispensé dans ses établissements et de l'osmose qui a été peu à peu créée avec les milieux socioéconomiques et les collectivités territoriales.
Les dernières enquêtes menées en 2007 et 2008 sur l'insertion des anciens élèves et apprentis de l'enseignement agricole montrent que plus de 90 % des titulaires d'un bac professionnel sont insérés dans l'emploi, quarante-cinq mois après leur sortie de formation. L'insertion au bout de 7 mois pour les titulaires du bac professionnel est bien entendu plus faible mais reste de 70 %.
% Insertion (après 45 mois) |
|||||
Diplôme |
enquêtes |
population |
fille |
garçon |
total |
CAPA |
2007 |
élèves |
57,9 |
84,5 |
71,9 |
2007 |
apprentis |
57,4 |
86,7 |
82,6 |
|
BEPA |
2008 |
élèves |
74,6 |
86,9 |
79,1 |
2008 |
apprentis |
75 |
95,5 |
92 3 |
|
BTA |
2007 |
élèves |
81,1 |
83,9 |
81,6 |
2007 |
apprentis |
- |
|||
BAC PRO |
2007 |
élèves |
83,6 |
95 |
92,2 |
2007 |
apprentis |
83,6 |
95,6 |
93,6 |
|
BTSA |
2008 |
étudiants |
88,3 |
95,4 |
93,1 |
2008 |
apprentis |
94 |
95,9 |
95,4 |
Source : ministère de l'agriculture
En outre, les poursuites d'études dans le supérieur sont nombreuses. Après le baccalauréat professionnel, plus de 50 % des élèves diplômés poursuivent leurs études. Ils restent très souvent dans l'enseignement agricole en vue de préparer un BTSA qu'ils sont 65 % environ à obtenir. C'est un résultat tout à fait remarquable qu'il convient de saluer.
À ces performances en matière d'insertion, il faut aussi ajouter les excellents résultats en matière de remédiation que rencontrent les classes de 4 e et de 3 e de l'enseignement agricole. Sur tout le territoire, elles forment ainsi un réseau de proximité au service des élèves les plus en difficulté, leur permettant de retrouver peu à peu confiance en eux-mêmes et dans le système scolaire.
Ces succès témoignent des capacités d'innovation pédagogique et de l'engagement décisif des équipes de l'enseignement agricole, mais aussi de sa capacité à rester à l'écoute des territoires et des mutations du monde économique . Contrairement à l'image qu'il donne trop souvent, l'enseignement agricole ne destine pas ses diplômés à s'installer comme agriculteurs. Il ouvre les portes à une grande variété de carrières, y compris dans les services et les métiers du développement durable, qui ne manqueront pas de se développer rapidement dans les années à venir.
Sans doute serait-il opportun de changer le nom de l'enseignement agricole et de le remplacer par une nouvelle dénomination qui mettrait en avant son ancrage territorial. Peut-être pourrait-il être rebaptisé « enseignement technique rural » ou « enseignement de l'environnement rural ». Ces nouvelles dénominations participeraient elles-mêmes à la redécouverte du potentiel de la ruralité, dans le même esprit que les pôles d'excellence rurale, auxquels le Sénat est attaché.