B. SOUTENIR LES TRANSPORTEURS DANS LA DÉCARBONATION DE LEURS FLOTTES
Si, compte tenu de nos objectifs ambitieux, la part modale des modes ferroviaire et fluvial était multipliée par deux, le transport routier de marchandises représenterait encore plus de 75 % du fret. Aussi, la décarbonation du transport routier de marchandises doit constituer une priorité . Il s'agit là d'un véritable défi pour les transporteurs routiers , dont les coûts de carburant ont récemment beaucoup augmenté ; d'après la Fédération nationale du transport routier (FNTR), le carburant représente environ 25 % du montant des charges d'une entreprise de transport . En outre, le coût d'acquisition de véhicules lourds fonctionnant avec des propulsions alternatives est bien plus élevé que celui d'un véhicule diesel. Un véhicule lourd électrique est ainsi 4 à 5 fois plus cher qu'un véhicule diesel.
Dans ce contexte, le rapporteur plaide pour un renforcement , dès à présent, du soutien à l'acquisition de véhicules lourds moins polluants , sans quoi l'objectif fixé par la LOM de fin de vente des véhicules lourds utilisant majoritairement des énergies fossiles, d'ici 2040 ne pourra être atteint.
Pour tenir cet objectif fixé par le législateur, la commission a adopté 3 amendements sur proposition de son rapporteur, visant à :
- allouer 15 M€ supplémentaires à l'appel à projets « Écosystèmes des véhicules lourds électriques » ; l'enveloppe initialement prévue ayant été intégralement consommée (amendement II-347 ) ;
- mettre en place un prêt à taux zéro pour l'acquisition de véhicules de plus de 2,6 tonnes peu polluants , dans le contexte d'augmentation des taux (amendement I-954 ). Cet amendement a été adopté en séance publique ;
- élargir le bénéfice du suramortissement pour l'acquisition d'un véhicule peu polluant aux véhicules rétrofités (amendement I-956 ). Cet amendement a été adopté en séance publique.