PREMIÈRE PARTIE
ANALYSE GÉNÉRALE DE LA MISSION

La mission « Sport, jeunesse et vie associative » se compose de trois programmes :

- le programme 219 « Sport », qui porte la subvention de l'État à l'Agence nationale du sport, les subventions de fonctionnement aux opérateurs et agences du sport2(*), les dépenses de personnel des conseillers techniques sportifs, et le financement du Pass'sport ;

- le programme 163 « Jeunesse et vie associative », qui retrace les dépenses de service civique, les programmes d'aide aux associations et intègre les crédits destinés à la mise en place du service national universel (SNU) ;

- le programme 350 « Jeux olympiques et paralympiques 2024 », qui constitue le vecteur budgétaire de l'État pour l'organisation des Olympiades de 2024. Il comprend majoritairement les financements de l'État pour la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo) ainsi que pour le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP).

Pour 2025, les autorisations d'engagement et les crédits de paiement demandés s'établissent à :

1 635,2 millions d'euros en autorisations d'engagement (AE), ce qui représente une augmentation de 4,9 % par rapport à 2024 ;

- et 1 578,7 millions d'euros en crédits de paiement (CP), soit une diminution de 12,8 % par rapport à l'année dernière.

Le tableau ci-après détaille l'évolution des crédits de la mission entre 2024 et 2025.

Évolution des crédits de la mission « Sport, jeunesse et vie associative »

(en millions d'euros)

 

LFI 2024

PLF 2025

Évolution

2024-2025

AE

CP

AE

CP

AE

CP

P219 « Sport »

775,1

775,1

694,7

593,1

- 10,4 %

- 23,5 %

P163 « Jeunesse et vie associative »

901,1

937,3

+ 4,0 %

P350 « JOP 2024 »

42,9

133,7

3,2

48,2

- 92,3 %

- 53,4 %

Total

1 719,1

1 809,8

1 635,2

1 578,7

- 4,9 %

- 12,8 %

Source : commission des finances du Sénat, à partir des documents budgétaires

La diminution de 12,8 % des crédits demandés pour 2025 s'explique en partie par la fin des financements relatifs à la préparation des Jeux olympiques et paralympiques, mais surtout par une baisse des crédits consacrés au sport dans son ensemble.

Le programme 219 « Sport » connaît en effet une baisse de de 23,5 % de ses crédits de paiement. Cette diminution est portée pour l'essentiel par l'action 01 « Promotion du sport pour le plus grand nombre » (151,7 millions d'euros de moins par rapport à l'année dernière) ainsi que par l'action 2, correspondant au développement du sport de haut niveau (diminution de 30,5 millions d'euros). Cette baisse de crédits résulte à la fois de la fin des dispositifs exceptionnels pour les Olympiades, et du décalage d'un an du plan « Génération 2024 »3(*).

Quant au programme 350, « Jeux olympiques et paralympiques 2024 », ses autorisations d'engagement sont presque éteintes, tandis que ses crédits de paiement diminuent de moitié pour atteindre 48,2 millions d'euros. Les crédits restants correspondent aux travaux requis pour la reconversion des bâtiments en héritage des Jeux.

En revanche, les crédits du programme 163 « Jeunesse et vie associative » augmentent de 4 % entre 2024 et 2025. Cette hausse est intégralement portée par les crédits du service civique, à hauteur de 81,2 millions d'euros. Toutes les autres actions du programme baissent, et notamment le Service national universel (SNU), qui voit ses crédits diminuer de près de 20 %.

Le graphique ci-après illustre les principales évolutions entre la loi de finances pour 2024 et le présent projet de loi de finances pour 2025.

De la loi de finances initiale pour 2024 au projet de loi de finances pour 2025 :
principales évolutions proposées

(en millions d'euros)

Source : commission des finances du Sénat, à partir des documents budgétaires

Au sein de la mission, la répartition des crédits selon les postes de dépense est présentée dans le graphique suivant :

Répartition des crédits de paiement de la mission
« Sport, jeunesse et vie associative » par principaux postes de dépenses : comparaison entre 2024 et 2025

PLF 2025

LFI 2024

Source : commission des finances du Sénat


* 2 Il s'agit en particulier de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), des Centres de ressources, d'expertise et de performance sportives (CREPS), des Écoles nationales du sport et de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

* 3 Une partie importante de cette baisse de crédits est donc imputée sur la subvention à l'Agence nationale du sport (ANS).

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